Quand la protection de l’environnement s’affiche sur nos murs !

Les pollutions, au coeur de la santé environnementale

La santé environnementale concerne les humains mais aussi les plantes, les animaux, tous les milieux qui assurent la vie, comme l’eau douce ou marine, l’air que nous respirons, les sols que nous foulons ou cultivons, les produits que nous utilisons pour notre alimentation et notre vie courante.

Les pollutions qui affectent ces milieux ont mobilisé les structures médicales et les habitants des villes et des campagnes bien avant la création d’un ministère de l’Environnement en 1971 : création de l’inspection des industries chimiques, construction d’égouts dans les villes, réglementation de la pollution de l’air dans les quartiers proches d’usines.

Pendant les Trente Glorieuses (1945-1975), dans le contexte de la reconstruction et du développement de notre potentiel industriel, de l’exode massif des populations rurales vers les villes, de l’intensification de la présence dans les quartiers de véhicules propulsés à l’aide de produits pétroliers, les risques sanitaires induits par les pollutions de l’eau, de l’air, des sols et des produits de consommation ont suscité de sérieuses inquiétudes, mais aussi des luttes environnementales et la mise en place de moyens pour tenter de lutter contre ces pollutions.

C’est ce dont témoignent les affiches environnementales depuis au moins les années 1970. Ces décennies ont vu se mettre en place des législations nationales (eau, air, produits chimiques), des directives de l’Union européenne, des agences spécialisées et des incitations financières.


Cote AN : 2007030/7

Le Grenelle de l’environnement - Instaurer un environnement respectueux de la santé

Sous l’impulsion de Jean-Louis Borloo, alors ministre de l’Ecologie, le Grenelle de l’environnement a été un moment important de concertation et de mesures législatives concernant les politiques environnementales traditionnelles, les enjeux du développement durable définis lors du Sommet de la Terre de Rio en 1992 et la lutte contre l’impact du réchauffement climatique depuis la conférence de Kyoto de 1994.

Une attention particulière au lien entre les pollutions environnementales et la santé globale des êtres vivants et des milieux naturels est portée. En France, elle s’incarne dans les plans nationaux santé-environnement successifs. Mais ce n’est pas une évidence scientifique admise par tous, comme le montrent par exemple les controverses sur les organismes génétiquement modifiés, l’usage des pesticides, la pollution de l’air, la pollution plastique, ou encore les perturbateurs endocriniens.


Cote AN : 2007030/15

Le Grenelle de l’environnement - Les organismes génétiquement modifiés

Les manipulations génétiques d’organismes sont motivées notamment par l’idée que contrôler la nature relève du progrès, notamment en matière de rendements agricoles et de résistance aux maladies d’organismes végétaux et animaux. Elles font l’objet de contestations de la part de ceux qui redoutent un appauvrissement de la diversité génétique, une destruction de la biodiversité, un risque pour la santé humaine et un frein au progrès dans les pays du Sud. Comme souvent, on voit cohabiter des arguments contradictoires.


Cote AN : 2007030/17

Le Grenelle de l’environnement -Les déchets

En France, en 2006, le tiers des déchets est constitué d’emballages. L’exposition pédagogique « Le développement durable, pourquoi ? », en partenariat avec le ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche dans 50 000 écoles, collèges et lycées, nous montre l’interconnexion des milieux et des vivants, ainsi que l’importance de les préserver. Ici, ce sont les travers de la surproduction et de la surconsommation qui sont décriés.


Cote AN : 20050519/147, Landais (Imp.)

Les pluies acides, campagne d’information, Les Amis de la Terre

Pendant les années 1960-1980, la dégénérescence des forêts européennes est attribuée au rejet dans l’atmosphère de molécules chimiques jugées destructrices. Celles-ci sont dues aux activités humaines : usines, chauffage ou encore circulation routière. Leurs conséquences sur les végétaux notamment, expliquent une prise de conscience d’un danger et l’adoption en Europe de mesures visant à réduire et traiter les émissions polluantes venant de certaines industries. Comme pour le trou dans la couche d’ozone, ces mesures ont eu un effet positif. Mais, au XXIème siècle, c’est surtout l’impact du dérèglement climatique qui menace certaines essences forestières.


Cote AN : 20050519/152, 1973

Le plastique pollue 3 fois : fabrication, utilisation, incinération, campagne d’information, Mouvement Ecologique Unifié

Cette affiche montre que l’inquiétude sur le risque de pollution induit par l’usage massif du plastique provenant des énergies fossiles remonte à plusieurs décennies. Cet usage est un enjeu majeur pour les économies des pays du Nord comme pour celles des pays du Sud. Des études scientifiques montrent l’ampleur de la pollution plastique dans les eaux marines, avec notamment la découverte du « continent plastique » dans le Pacifique et la présence de microplastiques dans les organismes animaux ou humains, avec des risques pour la santé globale. Une négociation internationale, difficile, est en cours au niveau de l’ONU.


Cote AN : 20050519/155, SPECIALE (Imp.)

Non au bruit, le Concorde, campagne d’information, Les Amis de la Terre

Le Concorde a disparu comme avion commercial depuis longtemps. En revanche, le trafic aérien a fortement augmenté au fil des décennies. Outre son impact sur les émissions de gaz à effet de serre, cette augmentation a des effets de nuisance phonique auprès des habitants riverains des aéroports internationaux, souvent rattrapés par l’urbanisation des métropoles dans l’ensemble du monde. En France, des associations de riverains, soutenus par leurs élus, ont fini par obtenir des mesures correctrices : plans d’exposition au bruit, couvre-feux, financement de travaux d’insonorisation des logements, motorisations moins bruyantes, notamment autour de Roissy, d’Orly ou de Toulouse.


Cote AN : 20070115/15, photographie par Yann Arthus-Bertrand, 2006

Réduire nos déchets, photographie « Décharge de Saint-Domingue, République Dominicaine »

En France, en 2006, le tiers des déchets est constitué d’emballages. L’exposition pédagogique « Le développement durable, pourquoi ? », en partenariat avec le ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche dans 50 000 écoles, collèges et lycées, nous montre l’interconnexion des milieux et des vivants, ainsi que l’importance de les préserver. Ici, ce sont les travers de la surproduction et de la surconsommation qui sont décriés.


Cote AN : 20210231/4, 2009

« Bonnes vacances », France Nature Environnement

La Bretagne, symbole de la révolution agricole productiviste, a connu des catastrophes pétrolières causant des marées noires ; ces pollutions ont été spectaculaires. Les marées vertes, elles, sont plus insidieuses et ont fini par devenir visibles et nuisibles pour la santé animale, y compris humaine, et le tourisme littoral. Elles sont dues à l’élevage industriel des porcs et à l’usage d’engrais, produisant ainsi un gaz mortel.

Depuis les années 1990, des programmes de maîtrise de ces pollutions sont négociés, laborieusement, avec les professions agricoles et les élus locaux. Des installations d’élevage ont été modernisées en vue de réduire ces rejets, mais les effets sur les milieux aquatiques sont lents.

FNE, à travers une série d’affiches diffusées en 2009 et 2011 et des slogans choc et cyniques, nous livrent de puissants messages.


Cote AN : 20210231/34, 2016

Avoir du beau temps et pas le pic de pollution qui va avec, France Nature Environnement

Sur cette affiche, FNE nous rappelle combien l’ensemble des êtres vivants sur Terre dépend de la qualité de l’air que nous respirons. La pollution de l’air est une préoccupation très ancienne, notamment en ville. Depuis le XIXème siècle, les mesures de réduction de cette pollution ont surtout concerné les activités industrielles, avec le régime des installations classées. C’est une des plus anciennes législations environnementales.
Depuis la fin du XXème siècle, les préoccupations de santé environnementale concernent de plus en plus d’autres facteurs de pollution de l’air : le rejet de particules fines provenant du diesel utilisé par des véhicules circulant en ville, l’usage de produits chimiques dans les logements, l’impact des pesticides sur les riverains de terres agricoles. Les réglementations se sont durcies, mais elles se heurtent à la remise en cause des modes de vie urbains, notamment en matière de mobilité automobile, mais aussi du productivisme agricole.

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